lundi 25 mars 2013

Message du rabbin Floriane Chinsky



Demain soir, déjà, nous célébrerons PessaH.Je tenais à partager avec vous un petit texte écrit spécialement à votre intention.PessaH Casher vésaléaH à vous tous....
Le seder, une libération en 14 étapes...

PessaH. Le passage. Passage de l’ange de la mort au-dessus des familles qui ont choisi la liberté à tout prix. Pé-SaH. La bouche qui dialogue. Hagada. Le « récit », non pas comme réciter, mais comme raconter, expliquer, partager un rêve. 

Seder, le programme des réjouissances, programme en 14 étapes (notées d’une *), qui se laissent raconter en quelques phrases.

Les festivités s’ouvrent sur quelques mots de remerciements sur le vin et sur ce jour spécial (Kadech*), 
de l’eau qui coule sur les mains du maître de cérémonie (ourHats*), 
des légumes trempés dans de l’eau salée (karpas*), 
une matsa brisée (yaHats*). 

Et enfin le récit (maguid*), mis en scène sous tous les angles imaginables. 

Le récit qui commence avec un espoir incomparable (voici le pain de misère… l’année prochaine, libres !). 

Qui se poursuit avec un exercice d’ « aiguisage de l’esprit », apprendre à questionner, à s’interroger soi-même et à interroger autrui, c’est le « ma nichtana », « qu’y a-t-il de différent ». 

On poursuit avec une réaffirmation de l’importance fondamentale de cette histoire, avant de raconter comment les plus grands sages s’y intéressaient à tel point qu’ils en parlaient toute la nuit jusqu’à l’aube. Quand raconter cette histoire ? 

Le texte continue : le jour, mais aussi la nuit, dans les moments d’espoir, mais également dans les moments d’obscurité et d’obscurantisme. Qui doit l’écouter et interroger? Les sages, les rebelles, les sincères et ceux qui restent sans voix. 

Ensuite commence l’histoire, l’histoire du passage de l’esclavage à la liberté mais aussi de l’ignorance à la connaissance, de l’idolâtrie à une croyance profonde en une Unité Eternelle. L’histoire avec ses péripéties. 

Puis le « dayénou », « cela nous suffit », à la forme affirmative, « cela nous suffit », comme un remerciement pour tout ce qui nous permet d’être en vie, présents, aujourd’hui, et à la forme interrogative : « cela nous suffit ? », comme une prise de conscience de tout ce dont nous avons besoin encore pour nous acheminer vers une vrai liberté.

Après toutes ces discussions, c’est le repas qui se prépare, 
on se lave les mains (raHats)*, 
on fait la bénédiction d’ouverture du repas (motsi matsa)*, 
on mange le Harosset (maror)* 
et le sandwich piquant de Hillel (koreH)* 
avant de passer au repas lui-même (choulHane oreH)*. 

Ensuite, on finit la cérémonie de l’agneau pascal par l’afikoman, ce petit bout de matsa cachée ( tsafoun)*, 
on procède aux bénédictions habituelles en clôture du repas, au birkat hamazon (bareH)*, 
avant de chanter des psaumes de joie et de remerciement (hallel)* 
et de conclure la cérémonie avec quelques paroles, 
et des chants, Had Gadia, la chanson de  la justice rendue à l’agneau indument dévoré 
et EHad mi yodéa, celui de la connaissance des nombres et de l’unicité de Dieu (Nirtsa)*.

Ainsi s’achève le seder. 

Certains y passeront la nuit, d’autre quelques heures, certains en famille, d’autre en communauté.
Que chacun d’entre nous en sorte grandi et changé, que nous fassions encore, cette année, un pas vers la liberté, vers l’accomplissement de nous-mêmes.

Rabbi Floriane Chinsky

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